C’est là une manière de prendre les choses personnellement.
Peut-être que son refus n’a rien à voir avec vous. Peut-être qu’il n’est pas disponible ce jour-là, peut-être a-t-il déjà quelque chose de prévu, peut-être n’a-t-il pas eu le temps de vous répondre en vous donnant plus de détails, peut-être ne sait-il pas encore quand il sera disponible pour vous proposer une nouvelle date, peut-être ne souhaite-t-il pas voir qui que ce soit demain parce qu’il est fatigué et/ou a besoin de temps pour lui. Il y a des tas de raisons possibles qui ne vous concernent pas, qui n’ont rien à voir avec vous et qui ne vous remettent pas en question.
Et si la raison qui le pousse à refuser votre invitation vous concerne, cela lui appartient de vous en faire part ou non. Rendez-lui la responsabilité de ce refus (c’est bien lui qui refuse de vous voir demain, pas l’inverse) et libérez-vous du poids des questions, qui vous remettent en cause, et dont vous n’avez de toutes façons pas les réponses dans l’instant.
Dans l’immédiat, ne partez pas du principe que c’est contre vous, ou qu’il ne tient pas suffisamment à vous pour avoir envie de vous voir. Vous n’en savez rien. Vous le saurez peut-être plus tard et là vous pourrez clarifier la situation avec lui. En attendant, libérez-vous de ces tracasseries qui ne vous rendent aucun service.
Et même mieux, ne supposez rien comme le suggère le 3e accord. Son refus lui appartient à lui, qu’il sache consciemment ou que cela ait un sens inconscient, ce refus lui appartient et lorsqu’il vous est adressé, il est très certainement également à votre service (au moins inconsciemment). Alors peut-être vous avez meilleur temps de découvrir ce que ce refus permet de se faire, quels autres possibles il vous offre.
Prendre les choses personnellement est assez commun et n’affecte pas uniquement les personnes qui ont peu de confiance en elles. Ces émotions nous viennent généralement de notre enfance ; durant des années (surtout les premiers mois), nous avons été le centre d’attention de quelqu’un (la/les personnes qui se sont occupées de nous étant bébés et enfants). Un autre humain a été présent pour répondre à l’ensemble de nos besoins ; il a agi pour nous, en réaction à nos besoins et nos agissements. La majorité de ses faits et gestes ont été rythmés par nous, nos besoins et/ou nos envies.
Quelque chose en nous a enregistré que nous étions en quelques sortes « le centre du monde » et que tout ce qu’autrui fait vis-à-vis de nous / en rapport avec nous, nous concerne forcément. A un certain niveau, on pourrait même dire qu’il était vital pour nous que « l’autre » réponde rapidement et positivement à nos sollicitations. Cette connexion neuronale qui nous faisait instinctivement attirer « l’autre » à nous, dont la persistance lors de l’autonomisation nous conduirait dans un jeu de pouvoir dangereux, a peut-être lieu d’être remplacée, modifiée, transformée.