Se pardonner…
Plus facile que de pardonner aux autres pour certains, plus difficile pour les autres.
Allons regarder de plus près les mécanismes…
Cela peut sembler aisé car en y réfléchissant nous sommes un bon nombre a avoir eu de bonnes raisons de penser, de parler, d’agir ainsi que nous l’avions fait.
Oui, c’est sûr ! Les gens font les meilleurs choix possibles en fonction des informations dont ils disposent. Nous l’avons déjà vu dans une des publications précédentes, c’est un des présupposés en PNL.
Au delà de ça, je devrais dire « en deçà de ça », en regardant au dedans de nous, plus en profondeur, là où nous avons à cœur d’agir de façon juste envers nous-même comme envers les autres, au delà des raisonnements et en dehors des justifications.
Ne nous reste-t-il pas à cet endroit des séquences de notre vie avec lesquels nous n’arrivons pas totalement à être en accord ? Et où la culpabilité vient nous titiller ?
Que faisons-nous de ses résidus ? Comment les évacuer ou les dissoudre ?
Cette culpabilité, qui a certainement eu une fonction à un moment précis (notre inconscient agit également de la meilleur façon possible avec les informations dont il dispose), a-t-elle encore une raison d’être ?
Peut-être s’est elle juste cristallisée en nous et aujourd’hui peut-être nous saurons l’accueillir, la laisser monter en nous (comme une bulle d’air qui remonterai des profondeur d’un lac), l’accepter complètement car elle a existé (cette bulle en remontant vers la surface va grossir, grossir, au point peut-être de devenir énorme) et juste avant l’acceptation totale cette culpabilité pourrait paraître insupportable, au point de générer une douleur physique car en émergent de nos profondeur elle grossit (c’est juste que la pression qui la maintenait enfouie diminue) c’est le moment d’être bienveillant avec soi et de s’accompagner dans le processus. Car au bout, comme pour la bulle d’air que restera-t-il d’elle quand elle sera entrée en contact de l’air libre et qu’elle aura éclaté ? L’eau calme du lac et l’air libre. Nous pouvons faire confiance à notre processus interne pour exécuter cette opération.
C’est aussi une façon d’être en paix avec soi-même puisqu’il n’y aura plus rien à pardonner.
Pour une culpabilité un peu plus tenace, peut-être pourrions-nous envisager de l’accueillir, comme une bonne amie à qui l’on ouvrirait la porte car elle aurait des informations importantes à nous livrer, l’écouter jusqu’à ce qu’elle nait plus rien à nous dire. Un peu comme si notre inconscient sage n’avait trouvé que ce moyen pour attirer notre attention afin de nous délivrer son message. Un message que l’on entendrait comme dans un état modifié de conscience et dont on se sentirait enrichi puis nous pourrions encore prendre un moment pour savourer ce temps passé en sa présence avant de prendre congés et de poursuivre notre route plus sereinement, la sensation agréable de cette rencontre présente à notre esprit.
Les événements du passé ne peuvent pas être modifiés, ils restent tels qu’ils ont été. Ce que le pardon change, c’est la façon dont ils sont enregistrés en nous, et cela change tout, notamment le futur vers lequel nous nous dirigeons.
« On dit » qu’on ne pardonne pas pour libérer l’autre on pardonne pour se libérer soi.
J’aurai tendance à dire que pardonner à l’autre (quelque soit l’autre), nous libère et que se pardonner (pour le tord que nous aurions pu faire) libère l’autre.
N’est-ce pas le minimum que nous pouvons faire ?
Se libérer du préjudice subi ou libérer l’autre du tord que nous avons pu lui faire ?
Le pardon permet cela. Il permet de nous libérer autant que de libérer les autres.
Enfin comme la peur permet de développer le courage, la culpabilité ou la rancœur peuvent être nécessaire au développement du pardon. Le pardon est une belle valeur, elle mérite aussi d’être nourrie. Quand vous l’aurez suffisamment nourrie, que le pardon sera vivant en vous, peut-être vous nourrirez une autre valeur, chaque chose en son temps.
Pardonnez-vous tous les « mauvais choix » que vous avez fait, ne serait-ce que parce que si vous ne les aviez pas faits, vous ne sauriez pas que ça ne vous convient pas.
Pardonnez-vous et ôtez-vous le poids d’une culpabilité dont vous n’avez plus besoin.
Pardonner ou se pardonner c’est enlever la charge émotionnelle qui pèse sur soi.
Cela peut changer votre état d’être dans l’instant.